Conseil Santé du Footballeur
Le footballeur doit souvent faire face à quatre types de blessure.
- Les lésions musculaires : élongation, claquage, déchirure. Pour les éviter, il faut bien s’échauffer, suffisamment longtemps. Cela ne suffit cependant pas toujours.
- Les entorses de la cheville ou, plus rarement, du genou. Difficiles à éviter lorsqu’elles ont provoquées par un choc avec l’adversaire, elles peuvent aussi se faire sur des mauvais terrains ou en cas de grande fatigue. Lorsque vous reprenez le foot après une entorse de la cheville, mettez une chevillère, pendant plusieurs mois s’il le faut. Cela diminuera fortement le risque de rechute.
- Le ménisque : nombreux sont les footballeurs qui ont dû subir une opération du ménisque. Cela s’explique par les chocs, par les terrains durs, et par les mouvements brusques qui font forcer le genou.
- Quasiment réservée aux footballeurs, la pubalgie. Tendinite des adducteurs, avec une douleur remontant dans l’entrejambe, la pubalgie est la conséquence d’un déséquilibre de puissance musculaire. C’est délicat à soigner et nécessite parfois une opération. Impossible à anticiper, la pubalgie peut, en outre, faire des retours fréquents chez un sportif qui se croyait guéri.
Par ailleurs, comme tous les sports, le football peut entraîner une tendinite (tendon d’Achille), souvent en période de préparation physique.
1) Fatigues :
Quand on fait du sport, on a des petites fatigues, ou des petites blessures dues à la fatigue. Ces petites désagréments ne sont pas graves pour la santé. On pourrait dire qu’ils sont désagréables, mais ce n’est même pas toujours vrai. Une personne qui pratique le sport régulièrement apprendra à gérer ses courbatures, à les attendre, et peut-être même à les apprécier. Parce que les courbatures permettent de ressentir le résultat de l’effort, et de sentir son corps fatigué mais en bonne santé : une courbature est le signe d’une saine fatigue. Il est plus difficile d’apprécier une crampe ou une ampoule. Douloureuses, n’apparaissant pas toujours au même endroit, les ampoules sont une vraie gêne. Les crampes sont encore pires, puisqu’elles empêchent, lorsqu’elles sont trop importantes, de continuer à jouer, dans l’immédiat.
2) Crampes :
a) Description
La crampe est une forte contraction d’un ou de plusieurs muscles. Elle apparaît pendant l’effort, plus ou moins progressivement, parfois après un seul effort violent. La douleur est forte, et lorsque la crampe est importante, le muscle paraît comme bloqué en position contractée, ce qui est non seulement très douloureux mais aussi très gênant. Une crampe ne dure pas longtemps, en général la sensation de blocage dure rarement plus de quelques secondes, et le douleur s’estompe au bout de quelques minutes (à condition de s’être arrêté). Il arrive que la douleur, sous la forme d’un point dure plusieurs heures, voire un ou deux jours, mais le plus souvent il suffit de reprendre une activité sportive normale pour qu’elle disparaisse.
b) Que faire dans l’immédiat ?
Si vous avez les moyens de faire une pause de quelques minutes, en buvant et avec des étirements (sans forcer) et du footing lent, cela peut suffire à remettre le muscle en ordre de marche pour un peu plus longtemps. Sinon, il faut prendre du repos, boire, s’alimenter. La crampe disparaît toute seule, sans traitement, et ne laisse pas de traces.
c) Pourquoi les crampes ?
Souvent, on dit qu’il faut boire pour éviter les crampes. C’est vrai mais souvent insuffisant. Plusieurs causes pour les crampes : la fatigue (lorsqu’on manque d’entraînement), un mouvement répétitif, un mauvais mouvement (peut-être dû à du mauvais matériel), ne pas assez boire, manger trop de viande (notamment viandes rouges et charcuterie), ne pas assez s’étirer, être tendu. Il est difficile de prévenir les crampes.
3) Courbatures :
a) Description
Les courbatures sont des signes de la fatigue des muscles. Elles apparaissent après l’effort, quelques heures après, le lendemain ou même deux jours après. La douleur n’est pas très précise, et on apprend à la reconnaître avec la pratique. Le muscle est comme « coloré » par la douleur, laquelle n’est en général pas insupportable et rend juste les mouvements un peu gauches. On sent le douleur en faisant des mouvements, même légers, qui étire le muscle. Plus la courbature est importante, plus le muscle est sensible aux mouvements.
b) Comment soigner une courbature ?
Une courbature ne se soigne pas. Comme la crampe, elle disparaît toute seule avec le temps, au bout de un ou deux jours. Pour favoriser sa disparition, il faut bien s’alimenter, boire suffisamment, s’étirer doucement, et éventuellement faire du sport légèrement, sans forcer. Les personnes qui pratiquent le sport régulièrement en font souvent alors qu’ils ont encore des courbatures. C’est possible, et cela n’entraîne pas de dommages pour le muscle.
4) Ampoules :
a) Description
Les ampoules, que ce soit aux pied ou aux mains, sont très gênantes pour le sportif. Au pied, l’ampoule est ressentie à chaque fois que le sportif court, change de direction, saute. A la main, un joueur de tennis ou de badminton la sent à chaque fois qu’il frappe la balle ou le volant. La douleur peut être plus ou moins forte, c’est rare que le sportif s’arrête de jouer parce qu’il a une ampoule. Il existe deux sortes d’ampoule : l’ampoule classique (une poche de pus, de couleur blanche transparente) et l’ampoule de sang (même aspect sauf que c’est du sang à la place du pus).
b) Comment soigner une ampoule ?
L’idéal est de mettre un pansement spécial pour ampoule. On en trouve dans toutes les pharmacies, sans ordonnance. Si l’ampoule n’est pas percée, elle se résorbera d’elle-même. Autrement dit, elle disparaîtra comme si elle rentrait à l’intérieur du pied ou de la main, ce qui n’est qu’une impression. Pour les ampoules classiques, il vaut mieux éviter de les percer, car lorsque la chair est à nu, ça fait plus mal. En revanche, pour une ampoule de sang, la percer permet de la soigner plus rapidement. Ce n’est pas la peine d’enlever toute la peau : il suffit de faire un trou pour la vider de son sang et ensuite mettre le pansement par-dessus pour protéger (après avoir désinfecté avec de l’alcool).
c) Comment éviter les ampoules ?
Souvent, elles sont difficiles à éviter. Lorsqu’on achète de nouvelles chaussures, cela provoque presque toujours l’apparition d’ampoules. Le plus simple est de mettre tout de suite un pansement pour ampoule dès que l’ampoule apparaît. Si l’on a souvent des ampoules au même endroit, on peut mettre un pansement pour ampoule en prévention. Mais il vaut mieux laisser la peau fabriquer de la corne (peau plus épaisse et plus dure) qui permettra plus simplement d’éviter de nouvelles ampoules.